La conjoncture économique mondiale est immuable. Les conditions de marché actuelles demeurent instables et l’incertitude demeure une réalité pour tous. Les prix des biens et services continuent d’augmenter et les banques centrales font tout leur possible pour que les choses reviennent à la normale. Une chose est sûre : les taux directeurs demeurent élevés et les banques centrales n’ont pas l’intention de les baisser dans un proche avenir. Ils ont tous une mission commune, celle de réduire l’inflation. Dans l’article ci-dessous, nous vous proposons un compte-rendu détaillé du mois de septembre. 

Canada 

Au début du mois, la Banque du Canada a décidé de maintenir son taux directeur après l’avoir augmenté deux fois durant l’été. Ce taux est actuellement de 5 %. Un article paru récemment dans La Presse (1) nous dit qu’il devrait le demeurer pendant longtemps. Selon des informations qu’ils ont obtenues, dans le relevé des discussions du conseil de direction de la banque, la seule option envisagée consistait à maintenir ou à relever le taux directeur. Ceci est déterminé par le fait que l’inflation a augmenté de 3,3% à 4% en juillet. 

Du côté des marchés immobiliers, l’augmentation des taux d’intérêt se fait sentir. Ce dernier est l’un des premiers concernés par les hausses. En août, les ventes de logements ont chuté de 4.1%. En revanche, la situation sur 12 mois reste optimiste avec une hausse des ventes de 5,3% sur 12 mois. 

États-Unis 

En début de mois, la FED tenait un discours très similaire à celui de la Banque du Canada. Il n’y a pas eu d’augmentation de leur côté, mais M. Powell disait que nous devons faire preuve de fermeté pour maintenir la cible d’inflation. Les États-Unis sont d’accord avec le Canada sur un point : la cible d’inflation demeure la priorité numéro un. Par conséquent, jusqu’à ce que la situation redevienne normale, les taux ne baisseront pas. 

Le prix du pétrole est en hausse de 11%. L’effet d’une augmentation aussi importante est une réduction du pouvoir d’achat des individus. Cela fait aussi grimper les prix des biens en raison du transport de ces biens. Cela se reflète dans la hausse de l’indice des prix à la consommation à 4,7%. En cette période de changement constant, les Américains semblent se remettre lentement, mais sûrement et le tout se reflète dans une hausse des ventes au détail. 

Europe 

La Banque centrale européenne, la deuxième plus grande banque centrale du monde, augmente son taux directeur à 4 %. Celui-ci est à son plus haut niveau depuis 1999. Les prévisions inflationnistes restent élevées, ce qui explique l’augmentation de ce taux. Les répercussions d’une telle augmentation se font sentir très rapidement dans le secteur privé. De plus, une forte détérioration du secteur manufacturier se poursuit, amenant l’indice des directeurs d’achats (PMI) à son plus bas niveau en 30 mois. Selon les économistes de la Banque Nationale (2), ces chiffres confirment seulement leur prédiction que la zone euro entrera en récession d’ici la fin de l’année. Comme nous vous l’avons mentionné il y a quelques mois, l’Allemagne est déjà en récession technique. 

Marchés émergents 

La Chine a été en plein essor au cours des premiers mois de 2023, après le retrait des règles postpandémie. Comme la demande accumulée en raison de la pandémie est de retour à son rythme normal, la croissance semble ralentir. Cela se traduit par une diminution des offres d’emplois pour les jeunes. Le taux de chômage de 16 à 24 ans a atteint un sommet historique en juin avec 21,3%. Nous n’avons pas de données plus récentes, car le Bureau national des statistiques de Chine a stoppé la production de ces rapports. 

Conclusion 

Comme les banques à travers nous l’on dit, on garde le cap vers la cible d’inflation. Nous continuons de notre côté à faire un suivi et de vous informer de tous changements. Pour toute question sur votre situation financière, n’hésitez pas à prendre rendez-vous avec l’un de nos conseillers qui pourront vous aider.  

  1. Article de La Presse
  2. Actualité économique de la Banque Nationale