2023 : Une année de montagnes russes financières
Chers clients, l’année 2023 a apporté son lot de défis financiers et je sais que plusieurs d’entre vous l’ont ressenti. Les marchés ont joué au yo-yo, causant autant de stress sur vos portefeuilles de placements que sur votre vie personnelle. Mon rôle, en tant que planificateur, est de maintenir une vigie afin de m’assurer que vos placements sont investis de manière à répondre à vos besoins tout en tentant de battre l’inflation. Aussi, je m’assure de vous garder informé sur l’actualité économique, le tout afin de faire grandir votre connaissance financière. Aujourd’hui, en ce début janvier, voici un retour sur l’économie mondiale de 2023.
Afin de mieux comprendre les mouvements de 2023, il faut tout d’abord en comprendre les éléments déclencheurs.
- 2020 : Le virus frappe et les marchés chutent de 35%. Tous les secteurs sont touchés et affectés. Les particuliers n’ont plus les mêmes dépenses et cela permet à certains de faire des épargnes majeures.
- 2021 : Les Banques centrales font tout en leur possible pour ramener les choses à la normale. On voit des baisses historiques du côté des taux directeurs, permettant des conditions favorables pour l’économie. Le taux d’épargne des Canadiens est en hausse. Tranquillement, l’économie reprend sa courbe normale. Les gens ont la capacité de s’acheter des maisons, de se payer des voyages, le tout grâce à des taux d’emprunt concurrentiel, mais aussi grâce à leur épargne accrue. L’économie reprend à une vitesse plus rapide qu’attendu.
- 2022 : Les effets des dernières années se font ressentir. La baisse des taux directeurs fut bénéfique pour la relance économique, mais celle-ci n’est pas restée sans impact sur l’inflation. Nous voyons des hausses phénoménales du côté de l’inflation, atteignant jusqu’à 8% au courant de l’année, forçant ainsi les Banques mondiales à revoir leur taux directeur à la hausse.
L’année 2023 a été une période d’incertitude et de fluctuation sur les marchés mondiaux, avec des développements significatifs dans chaque région économique. Cet article examine les tendances et les événements clés qui ont marqué les divers marchés à travers le monde.
Premier trimestre
Autant du côté du Canada que du côté des États-Unis, l’année semble très bien débuter. L’inflation se voit progressivement ralentir pendant que les marchés enregistrent des gains. L’économie est plus résiliente que l’on aurait pu le croire, ce qui apporte un vent d’optimisme et lance l’année sur une très bonne note.
Marchés canadiens
Ce mouvement d’optimisme de début d’année ne fut que temporaire. Dès la fin du mois de janvier, le vent semble pousser dans une direction opposée. Nous subissons la première hausse du taux directeur canadien, à la hauteur de 25 points de base, portant celui-ci à 4,50%. Ce fut la seule augmentation durant ce trimestre. Par contre, la Banque du Canada réaffirme son engagement envers la stabilité tout en signalant la possibilité de futures augmentations pour atteindre ses objectifs d’inflation.
Durant ce trimestre, nous avons aussi appris que le salaire minimum passera à 15,25$/heure dès le début de mai.
Marchés américains
La première partie de l’année a été marquée par des ajustements fréquents des taux directeurs en réponse aux données sur l’emploi, à l’inflation persistante et aux conditions du marché financier. La première hausse fut de 25 points de base en début février, menant le taux à 4,75%. Ce n’est pas la seule à survenir durant ce trimestre, une autre hausse de 25 points de base a eu lieu en mars, portant le taux à 5%.
Selon une étude menée par la firme de courtage Redfin, le marché immobilier américain a enregistré sa plus importante baisse depuis 2008. Aux États-Unis, il est pertinent de souligner la possibilité d’obtenir des prêts hypothécaires fixes sur 30 ans. Avec la diminution des taux, des dernières années, cela a entrainé une augmentation des gens pouvant obtenir une hypothèque à un taux avantageux de 1 à 2% sur une période de 30 ans. Toutefois, lorsqu’une augmentation des taux significative frappe, les gens ayant de bons taux et voulant vendre vont perdre cet avantage et cela vient ralentir l’envie des gens de faire la vente et l’achat d’une maison.
La fin du trimestre est marquée par une onde de choc du côté des États-Unis lorsque la Silicon Valley Bank fait faillite. L’institution par manque de liquidités, dues à un mouvement de panique bancaire, a dû déclarer faillite. Cela a entrainé un grand mouvement de crainte, car certains croyaient revoir les événements de 2008. Il est important de noter qu’avec cet incident nous ne revivions pas les événements du passé. Cette banque avait pris de mauvais investissements et ne sera qu’une page dans l’histoire de chose à ne pas reproduire.
Marchés européens
C’est un début d’année tranquille du côté des marchés européens. Le message reste le même que le mois dernier. La récession n’est pas en vue pour l’hiver 2023. L’économie est au ralenti, mais reste optimiste qu’il devrait tout de même avoir une meilleure année en 2023. De plus, l’économie prouve encore une fois sa résilience face à la guerre en Ukraine qui affecte toute l’Europe.
Marchés émergents
Finalement, pour les marchés émergents, on voit une courbe légèrement positive de leur côté. Avec la réouverture de la Chine en début de mois, ce n’est pas que positif pour eux, mais aussi d’autres pays. Le tout permettra au pays de reprendre ses forces après des périodes frappées d’incertitude.
Une chose importante à noter est que lorsque le taux directeur est relevé, il faut attendre 18 à 24 mois avant de ressentir les effets complets de cette hausse. Il faudra donc attendre encore quelque temps avant de voir les effets de replis sur les diverses facettes de l’économie.
Deuxième trimestre
Marchés canadiens
L’année continue son parcours tumultueux au cours du deuxième trimestre. Nous obtenons les données de l’emploi, ainsi que ceux des salaires. Contre toutes attentes et prédictions des experts, ceux-ci se maintiennent à la hausse. Tandis que les chiffres du chômage se maintiennent, 5% au Canada et 4,1% du côté du Québec.
Durant les deux premiers mois du trimestre, aucune hausse, la banque du Canada maintenait son taux, en rappelant que l’objectif est de retrouver la cible d’inflation. L’inflation a continué de démontrer des signes de persévérance et l’économie s’est maintenue plus vigoureuse qu’attendue, ce qui a forcé les économistes de la Banque du Canada à augmenter le taux directeur de 25 points de base. Le taux en ce début de juin se trouve maintenant à 4,75%.
Marchés américains
Ce trimestre fut mouvementé du côté des États-Unis. L’impact de la faillite de la Silicon Valley Bank est toujours présente lorsqu’une autre banque américaine locale subit le même choc. Cette fois-ci c’est la banque First Republic qui succombe. Tout comme la faillite de la Silicon Valley Bank, c’est une banque spécialisée et ce n’est pas un reflet des événements de 2008.
Il y a aussi eu une autre hausse du taux directeur au mois de mai. Une autre augmentation de 25 points de base portant le taux à 5,25%. La dernière fois que le taux directeur a été aussi élevé, il faut remonter à 2008.
Le sujet de l’heure était la question de du plafond de la dette américaine qui allait être atteinte entre le 6 et 14 juin. Nous vous avions expliqué à ce moment qu’il était important tenir compte du fait qu’il ne s’agissait pas de la première fois que le Trésor américain atteignait son plafond.
Depuis 1960, ce plafond a été révisé à 78 reprises, 49 reprises sous la présidence républicaine et 29 reprises sous la présidence démocratique. S’il n’y a pas de relèvement du plafond de la dette, cela pourrait avoir un impact sur les pensions de vieillesse et de militaire, le financement du système de santé, les salaires de leurs employés du gouvernement, etc. Par contre, c’est beaucoup plus vu comme un jeu politique plutôt qu’économique. L’histoire nous le reflète bien que les deux différents partis veuillent tirer avantage de la situation selon leur agenda.
Au final, comme par le passé, les deux partis sont arrivés à une entente et le plafond de la dette américaine a été relevé.
Marchés européens
L’incertitude est toujours présente, mais les marchés européens sont beaucoup plus résilients que les économistes auraient pu croire compte tenu de la guerre Ukraine-Russie toujours en cours. L’hiver s’est mieux déroulé que prévu et l’aide des gouvernements afin de maintenir le cap sur la cible d’inflation a permis à ce marché de continuer à éviter la récession et de maintenir en force malgré la volatilité présente dans le monde entier.
Malgré les efforts, les effets de la guerre Ukraine-Russie ont commencé à se faire sentir du côté de l’Allemagne qui a annoncé être entrée dans une récession technique, signifiant que 3 trimestres de décroissances PIB, sans augmentation du taux de chômage.
Marchés émergents
Depuis la réouverture de ses frontières, la Chine roule toujours à plus lent régime. Les effets postpandémiques se font ressentir par une baisse des exportations. Le tout va se répercuter jusque dans le marché du travail ou le plus haut taux de chômage des 16 à 24 ans a été enregistré. Ceci est un choc de génération.
Troisième trimestre
Marchés canadiens
La saison estivale est marquée par une autre hausse du taux directeur en juillet, toujours de 25 points de base, portant le taux directeur à 5%. Il faut remonter à 2001 pour retrouver un taux aussi élevé. Cette hausse ne fait pas l’unanimité chez les économistes. Certains croient que c’est la hausse de trop, mais comme nous vous l’avons précisé ci-dessus, nous devrons attendre entre 18 et 24 mois pour en voir l‘impact complète.
Du côté des marchés immobiliers, l’augmentation des taux d’intérêt se fait sentir. Ce dernier est l’un des premiers concernés par les hausses. En août, les ventes de logements ont chuté de 4.1%. En revanche, la situation sur 12 mois reste optimiste avec une hausse des ventes de 5,3% sur 12 mois.
Du côté de l’inflation nous commençons à percevoir des signes d’essoufflement, celle-ci s’est vu ralentir a 3,3%. Il ne faut toutefois pas crier victoire trop rapidement, car la Banque du Canada nous indique quelle serait prête à remonter le taux directeur si nécessaire.
Marchés américains
Tout comme la Banque du Canada, la FED a pris la décision, au cours de l’été, d’augmenter une fois de plus son taux directeur. Le plus haut taux observé depuis 22 ans, celui atteint maintenant 5,5%. M. Powell, président de la FED, nous rappelait que nous devons faire preuve de fermeté pour retrouver un équilibre et atteindre la cible d’inflation. Les États-Unis sont d’accord avec le Canada sur un point : la cible d’inflation demeure la priorité numéro un. Par conséquent, jusqu’à ce que la situation redevienne normale, les taux ne baisseront pas. C’est le discours que nous avons le plus entendu cette année et qui nous a été rappeler durant ce trimestre.
De plus, durant ce trimestre nous avons vu une hausse de 11% du prix du pétrole. Les effets d’une telle augmentation aussi importante est une réduction du pouvoir d’achat des individus. Cela fait aussi grimper les prix des biens en raison du transport de ces biens. Cela se reflète dans la hausse de l’indice des prix à la consommation à 4,7%. En cette période de changement constant, les Américains semblent se remettre lentement, mais sûrement et le tout se reflétant dans une hausse des ventes au détail.
Marchés européens
La Banque centrale européenne, la deuxième plus grande banque centrale du monde, augmente son taux directeur à 4 %. Celui-ci est à son plus haut niveau depuis 1999. Les prévisions inflationnistes restent élevées, ce qui explique l’augmentation de ce taux. Les répercussions d’une telle augmentation se font sentir très rapidement dans le secteur privé. De plus, une forte détérioration du secteur manufacturier se poursuit, amenant l’indice des directeurs d’achats (PMI) à son plus bas niveau en 30 mois. Ces chiffres viennent renforcer les prédictions des économistes, l’Europe pourrait entrer en récession d’ici la fin de l’année. Nous savons déjà que l’Allemagne se trouve en récession en technique., l’Europe pourrait suivre de près.
Marchés émergents
La Chine a été en plein essor au cours des premiers mois de 2023, après le retrait des règles postpandémie. Comme la demande accumulée en raison de la pandémie est de retour à son rythme normal, la croissance semble ralentir. Cela se traduit par une diminution des offres d’emplois pour les jeunes. Le taux de chômage de 16 à 24 ans a atteint un sommet historique en juin avec 21,3%. Nous ne pouvions obtenir de données plus récentes, car le Bureau national des statistiques de Chine a arrêté la production et la publication de ces données.
Quatrième trimestre
Marchés canadiens
La Banque du Canada a choisi de maintenir ses taux, évitant toute hausse. Le taux demeure stable à 5%. L’inflation, de son côté persiste. Nous obtenons les données des derniers mois, démontrant que l’inflation s’est maintenue entre 3,5% et 4%. Cette tendance rend de plus en plus complexe la décision de revoir à la hausse le taux directeur. Selon Andrew Grantham, directeur général et économiste principal à la Banque CIBC : “Les données indiquent que l’inflation a ralenti. Ce facteur, tout comme la piètre croissance économique à laquelle nous avons été témoins, devrait convaincre la Banque du Canada à maintenir son taux directeur, pas seulement pour ce mois-ci, mais aussi d’ici la fin de l’année et même au début de la prochaine année.” Ce qui a été le cas, nous ne verrons pas d’autre hausse du taux directeur pour le Canada en cette fin d’année.
En cette fin d’année, le taux de chômage est en augmentation, atteignant désormais 5,5%. Lors de récession, le taux de chômage tourne autour de 7%, donc nous pourrions croire que nous nous dirigeons dans cette direction, mais ce n’est pas encore le cas. Les autres indicateurs de récession ne se sont pas encore manifestés, donc les prochains mois seront déterminants pour anticiper les tendances à venir.
Marchés américains
Jerome Powell, président de la FED, insiste sur la nécessité de prudence dans les mois à venir. C’est le message qui ressort de sa récente annonce concernant le maintien des taux d’inflation trop élevés aux États-Unis. Il affirme que le principal objectif demeure de ramener l’inflation à 2%, tout en rassurant la population quant à la douceur des mesures prises, toujours avec l’objectif d’éviter de provoquer une récession. Le succès de cette démarche reste en suspens, et les économistes ont des avis divergents quant à cet issue.
Le PIB se maintient du côté des États-Unis, cependant, il convient de ne pas crier victoire trop tôt. Les données historiques démontrent qu’à la suite de hausses significatives des taux directeurs, le PIB a connu un rebond avant de se replier par la suite. Il est impératif de rester vigilant sur ce front pour obtenir des informations plus précises.
Marchés européens
Dans la zone euro, nous observons une stagnation des prêts accordés aux ménages et aux entreprises, un phénomène habituel lors des périodes de récession, selon la Banque Nationale. Selon leurs prévisions, l’économie européenne devrait connaître une contraction aux alentours de 2024. Comme nous l’avions déjà évoqué le mois précédent, les prévisions pour la zone euro demeurent inchangées.
De plus, un ralentissement marqué de l’activité manufacturière se fait sentir, reflétant les premiers effets du resserrement économique. Le PIB de la zone euro s’est contracté au troisième trimestre, le tout indiquant une récession imminente.
Marchés émergents
La Chine déploie tous les moyens nécessaires pour éviter une spirale déflationniste. Le 24 octobre dernier, elle a émis mille milliards de yuans supplémentaires d’obligations gouvernementales pour mettre en œuvre des initiatives de relance.
Marché boursier 2023
En 2023, malgré les prédictions, les marchés ont connu une hausse inattendue de janvier jusqu’à juin. Ce rebond dans l’économie a permis de rebrousser tranquillement le chemin vers les chiffres de 2020. Le tout fut suivi d’une stagnation jusqu’en octobre où nous avons subi une autre chute des marchés due à la prise de profits des diverses institutions. Par la suite, nous avons vu un rebond dans l’économie au mois de novembre où nous avons retrouvé les gains de mi-année. Le tout nous donnant de l’espoir pour l’année à venir.
Voici une vision d’ensemble des marchés de 2023
*Les prédictions sur l’inflation, de fin d’année, étaient de 3,3%.
Comme nous vous l’avons précisé tout au long de cette revue de l’actualité, mais aussi au cours de l’année, il prend entre 18 et 24 mois avant de ressentir les pleins effets de l’inflation. Cela signifie qu’en cette fin d’année il nous reste encore 43% de l’impact des hausses de taux qui n’a pas encore ressenti sur le marché de la consommation.
Regarde vers 2024 : À quoi pouvons-nous nous attendre?
Bien malin est celui qui pourra prédire les mouvements pour 2024. Si vous vous rappelez les propos des économistes ainsi que les miens en début d’année 2023. Nous étions très peu optimistes pour 2023 sur les marchés financiers. Cela étant dit, nous allons tout de même nous livrer au jeu pour l’année qui vient tout juste de commencer.
Voici plusieurs points d’actualités qui sont dans notre environnement financier depuis près de 2 ans.
1. Récession
Est-ce qu’on verra une récession se pointer le nez à l’horizon en 2024? Ou est-ce que ce sera plutôt un atterrissage en douceur? Avec les taux directeurs des banques centrales qui seront sur une pente descendante pour les prochains mois, il se peut fortement que le pire soit derrière nous. Les indicateurs d’emploi ne montrent aucun signe de récession. Le taux de chômage n’est pas au niveau habituel lorsqu’une récession survient, bien au contraire. On parle de situation de plein emploi tant au Canada qu’aux États-Unis.
2. Volatilité
Les années se suivent et se ressemblent sur ce côté, je vous le confirme. Les marchés ont été très volatils en 2023 et ils le demeureront cette année. Les gains de 2023 ont été plutôt vus comme des reprises de perte de l’année 2022. C’est positif, c’est certain. Mais il ne faut pas oublier ce point pour analyser notre portefeuille. Il faudra tout de même rester prudent et bien diversifier dans les différentes classes d’actifs et de façon géographique également.
3. Inflation et taux directeur
Selon le président de la Réserve fédérale américaine (M. Powell), il ne faut pas attendre que l’inflation soit revenue à son taux de base depuis 50 ans (2%) pour commencer à descendre les taux. On va se le dire, enfin, un discours encourageant! Cela fait depuis le milieu de l’année 2022 que l’on ne parle pas seulement de hausses de taux, d’inflation et de récession. Bref, le combat pour battre l’inflation se poursuivra en 2024, mais au moins c’est rassurant de voir que les résultats escomptés des hausses de taux se pointent le bout du nez. Il faut également comprendre qu’il est plus facile de passer d’un taux d’inflation de 7% vers 3% plutôt que de 3% vers 2%. Le combat n’est pas fini mais on est sur la bonne voie. Dans ma mise à jour économique de 2023, nous avions prédit que l’inflation serait plus au niveau de 3-3,5% en fin d’année 2023. C’est le cas et nous sommes optimistes pour le futur.
Bonne nouvelle pour tous! Nous prévoyons des baisses de taux directeurs en 2024. En fait, la Réserve fédérale américaines prévoit 3 baisses de taux. Le marché, lui, en prévoit 6. Si l’on pouvait se situer quelque part entre les 2, ce serait très satisfaisant. Plus d’argent dans nos poches n’est jamais à négliger.
4. Opportunités
Question : Quelles seront les opportunités et où seront-elles en 2024? Encore une fois, bien malin est celui qui peut prédire les bons coups en 2024 mais nous avons tout de même quelques pistes.
Revenus fixes versus baisse de taux
Tant en 2023, nous savions que les hausses de taux allaient nuire à cette classe d’actif considérablement, maintenant ce sera le contraire pour 2024. En fait, les baisses amèneront un gain des obligations et des revenus fixes.
Explication : lorsqu’il y a une baisse du taux d’intérêt, les obligations, en plus de recevoir leur coupon trimestriel, recevront également du gain en capital. Il sera donc plus intéressant de quitter les placements garantis et retourner vers les obligations. Donc, dans la prochaine année, nous recommanderons de favoriser un portefeuille tirant plus vers les obligations et moins vers les placements garantis. Ceci nous amène à surpondérer le taux d’obligation d’environ 5-10% en vue des baisses de taux à venir.
Les rendements sur les certificats de placement garanti ont été intéressants depuis 1 an dû à la hausse de taux. S’il y a eu un avantage de ces hausses, c’est bien sur ce côté. En 23 ans de carrière, je n’avais rarement vu de si haut taux. Par contre, en entrevoyant les futures baisses, les CPG seront moins attrayants. La seule utilité sera la sécurité du portefeuille.
Marchés d’actions
Encore une fois, les actions devraient être à considérer tant au niveau canadien qu’américain ou qu’international. Même si nous considérons que le Canada devrait être privilégié puisque nous sommes en contrôle de notre économie sur la quasi-totalité des secteurs, il faudra diversifier géographiquement pour ainsi obtenir l’effet du taux de change qui peut s’avérer très intéressant.
Dans les bonnes stratégies de portefeuille, la diversification doit se situer comme suit :
- Classes d’actifs différentes (revenu fixe – action – dividende)
- Géographiquement (Canada – É.-U. – Europe – Marché émergent)
- Gestionnaire de portefeuille différent pour ainsi obtenir une différence de mentalité et de stratégie dans la gestion de leurs fonds.
En considérant tous ces points, la prudence reste de mise mais nous sommes optimistes pour l’année 2024.
En conclusion, alors que nous clôturons notre revue de l’actualité économique, nous espérons avoir pu clarifier, en terme simple, l’évolution des événements économique de 2023. Nous continuons de notre côté à faire un suivi et de vous informer de tous changements. Pour toute question sur votre situation financière, n’hésitez pas à prendre rendez-vous avec l’un de nos conseillers qui pourront vous aider.
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